mercredi 30 mars 2011

India won !

Je ne sais pas si vous êtes au courant, mais en ce moment se joue le Championnat du Monde de Cricket !

C’est vrai, ce sport n’est pas très médiatisé en France et je serais bien incapable de vous en expliquer les règles précises… mais grâce à mes collègues indiens, je suis bien au courant de ce championnat du monde… Et oui, le Cricket est un véritable sport national en Inde !

Aujourd’hui, nos collègues indiens avaient adapté leurs horaires de travail pour pouvoir suivre la demi-finale Inde-Pakistan… un match historique !!

Heureusement, l’Inde a gagné !! et accède ainsi à la finale, qui aura lieu samedi contre le Sri Lanka, à Mumbai. Une affaire à suivre donc… (je ne manquerai pas de vous tenir au courant)

Pour vous donner un peu de contexte, voici un article très intéressant paru ces derniers jours dans l’Express.


Le mondial de cricket transcende l'Inde
Lionel Jaoui et Jean-Charles Bares, publié le 24/03/2011


Le pays de Gandhi accueille la coupe du monde de cricket. Pour les Indiens, fanatiques de ce sport, c'est l'événement sportif de la décennie.

A l'entrée du stade, une foule enjouée de supporters entoure Sudhir Chaudhary. Tous les habitués le reconnaissent et lui demandent de se prêter au jeu des photos. Il prend la pause, exhibant un corps enduit de peintures. Chaudhary n'est pas un joueur mais un supporter de cricket, unique en son genre: sa coupe de cheveux dessine les contours de l'Inde, son torse arbore les couleurs du drapeau national. Sur son front, une inscription blanche: "INDIA".

Sudhir Chaudhary est l'un des plus célèbres supporters indiens.

"J'ai dédié ma vie entière au cricket, il n'y a pas de retour en arrière possible," lâche-t-il. Il y a 8 ans, le jeune homme quitte ses études d'instituteur pour vivre pleinement sa passion. De sa ville de Muzaffarpur, à la frontière népalaise, il n'a pas hésité à partir à la rencontre de son "dieu", Sachin Tendulkar, la star de l'équipe nationale de cricket. Faute de pouvoir s'offrir un billet de train, il a eu l'idée de faire le trajet... à vélo. "J'ai pédalé durant 18 jours pour aller voir Tendulkar à Bombay." Impressionné, le joueur adulé s'est pris d'affection pour son fan numéro un. Jusqu'à lui offrir des billets pour les matchs et de l'argent pour vivre. En guise de remerciement, Sudhir Chaudhary lui envoie chaque année un présent insolite: 1000 litchis.


"Les pages sport, c'est 98 % de cricket"

A lui seul, l'homme de 30 ans incarne l'enthousiasme démesuré des Indiens pour le cricket, le sport le plus populaire du pays. "Impossible de connaître le nombre de licenciés car la Fédération ne tient pas les comptes, mais 90% des Indiens ont déja joué au moins une fois au cricket dans leur vie," assure le journaliste Amritanshu Gupta. Lors des grandes compétitions, il n'est pas rare de voir des dizaines de supporters indiens agglutinés devant la vitrine d'un magasin équipé d'une télévision. Les autres sports n'ont que les miettes, comme le constate amèrement Jagdish Singh, célèbre entraîneur de boxe: "Dans les pages sports, c'est 98 % de cricket, 2 % pour le reste". Chaque parcelle de terrain vague, en ville ou dans les villages, est le théâtre de parties improvisées. Les jeunes vont jusqu'à parier de l'argent.


Le cricket est en Inde une véritable religion, dont Chaudhary est de loin le plus fervent fidèle. Effrayé de voir son pacte "litchis contre billets" menacé à l'approche de la retraite de Tendulkar, il a menacé à plusieurs reprises de s'immoler par le feu si la Fédération ne lui garantissait pas des places à vie! Et autour du stade de Delhi, lors d'une rencontre face aux Pays-Bas, des spectateurs au visage peint en Vert-Blanc-Rouge et portant le maillot de la sélection ont bu une brique de lait... à l'appel d'une radio qui garantissait que ce geste offrirait la victoire à leur équipe


32 millions d'euros pour la star Tendulkar

En cette période de Coupe du monde, le sport introduit par les colons anglais au XVIIIe siècle est omniprésent. "Quand il est apparu en Inde, le cricket représentait surtout un moyen de défier la présence coloniale britannique. Aujourd'hui, c'est devenu un business," explique Sharda Ugra, une spécialiste de renom. A chaque coin de rue s'affiche le sourire de Tendulkar ou de l'un de ses coéquipiers. Si le salaire des cricketeurs est encore loin d'égaler celui de nos footballeurs, leurs revenus publicitaires peuvent atteindre des sommets, à l'image du contrat sur quatre ans de 40 millions de dollars (32 millions d'euros) signé par Tendulkar avec une société de marketing. "Contrairement aux acteurs de Bollywood, les joueurs de cricket parviennent à rassembler toutes les régions de l'Inde et sont les meilleures icônes pour les marques, assure Sharda Ugra. Le cricket est la seule chose qui unifie l'Inde." A tel point que l'on parle même de "diplomatie du cricket" lors des rencontres organisées entre l'Inde et son ennemi juré, le Pakistan.


Une frénésie qui s'est accélérée après la victoire en Coupe du monde des "Men in blue", en 1983. Les droits du Championnat national ont été vendus pour 550 millions d'euros (période 2006-2010) et ceux de la Coupe du monde 2011 ont atteint la somme record de 1,6 milliard d'euros. "Pour les grandes occasions comme ce quart de finale, l'audience peut atteindre 300 millions de téléspectateurs potentiels," assure Sharda Ugra. Soit un quart de la population, qui ne dispose "que" de 200 millions de postes de télé... "Normalement, les matchs peuvent durer plusieurs jours, ajoute Amritanshu Gupta. Mais la Fédération internationale (ICC) a limité la durée des rencontres de la Coupe du monde, pour permettre une diffusion en prime time, au grand dam des puristes."


Quand les matchs sont gagnés, les foules se dispersent. Chaudhary, le supporter à bicyclette, reste seul. "Il est très introverti, affirme Amritanshu Gupta. Le cricket, c'est sa façon à lui d'exprimer ses sentiments." Une passion dévorante qui l'a poussé sur les routes, en train ou à bicyclette, de Lahore au Pakistan à Dhaka au Bangladesh. Dans cette vie marginale, en rupture avec la société, Sudhir Chaudhary n'emmène personne avec lui: "Je n'ai pas envie de détruire la vie de quelqu'un". Entre routes solitaires et stades extatiques, la sienne est déjà écrite.


Enfin de retour :-)

A la demande générale (ou presque !), me voici donc de retour sur ce blog après cette longue absence.
Mais avouez que ce n’est pas facile de tout concilier… la période la plus chargée de l’année au bureau, la p’tite vie de famille, les activités diverses et variées, les week-ends souvent bien chargés, etc.

Mais rassurez-vous, tout le monde va bien, Capucine a encore bien grandi et est devenue super bavarde ! Ces derniers temps, elle a grandement progressé côté parole, et nous épate chaque jour avec de jolies phrases bien construites et de plus en plus claires => un vrai régal d’avoir une conversation avec notre fille maintenant !! A l’occasion, promis, je vous mets en ligne un petit film vous montrer tout ça.

Quoi qu'il en soit, avec ce petit break, j’ai plein de choses à vous raconter !!

Pour commencer, comme le printemps a pointé le bout de son nez, voici quelques photos fleuries prises hier matin, avant de partir au travail/chez la nourrice. Capucine était super fière d’être habillée comme sa Maman, avec une chemise à fleurs !!!!


Trop chou, non ?!!

Bises à tous et à très bientôt !